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Maurice Emmanuel

Etienne-Jules Marey

Amis et complices pour une nouvelle sensibilité à la Musique, à l'Art et au Monde

Il peut paraître surprenant que Maurice Emmanuel (1862-1938) soit redevable à Étienne Jules Marey (1830-1904) d’une carrière d’histoire de la musique au Conservatoire national de Paris, et pourtant…
 
Les premiers mots de la thèse de Maurice Emmanuel, soutenue en 1896 à la Sorbonne, expriment ses sentiments de reconnaissance envers Marey : « Sans le secours de M. le Dr Marey, membre de l’Institut […], je n’aurais pu tirer parti des images antiques qui servent de base à ma recherche […].  M. le Dr Marey avait mis en effet à ma disposition ses admirables appareils, et c’est à sa bienveillance que je dois les séries d’images sur lesquelles reposent la plupart de mes interprétations ».

 

Après des études classiques au Collège Monge de Beaune, Maurice Emmanuel, titulaire du baccalauréat ès sciences et ès lettres entre comme élève au Conservatoire de musique de Paris (1880). À partir de 1882, il y suit des cours de composition musicale avec Léo Delibes qui le décourage de continuer dans cette voie et lui demande de renoncer à présenter sa candidature au Prix de Rome : « Mon cher garçon, tant que vous écrirez de semblable musique, vous pourrez rester chez vous ! ».

À l’issue du concours du Conservatoire, il écrit à ses parents le 22 juin 1889 : « Je sors du concours cuit, recuit, extracuit, physiquement et moralement. […] Je le vois bien net : il ne me reste qu’à faire mon chemin littérairement. Et si Dieu me prête vie, la musique dans quelques années me récompensera des sacrifices que je suis obligé momentanément de lui faire ». Parallèlement à ses études musicales, il s’est engagé dans des études classiques de philologie et d’histoire de l’art à l’École du Louvre et à la Sorbonne ; il a obtenu sa licence de lettres en 1887 :

 

Maurice Emmanuel soutient sa thèse de lettres – intitulée L’orchestique grecque d’après les documents figurés – à la Sorbonne en 1896. Il y aura travaillé neuf ans. C’est seulement à l’automne 1892 qu’il se décide à prendre contact avec Marey par l’intermédiaire de Louis Havet (1849-1925), membre de l’Institut et éminent latiniste.
 
Marey est alors à Naples. Mais, en décembre 1892, Maurice Emmanuel ne peut contenir sa joie ; le soir même, il écrit à sa mère : « Mr Marey m’a écrit une lettre charmante dans laquelle il m’appelle cher Monsieur et cher compatriote… ». Puis, le 21 décembre 1892, il annonce à ses parents : « Je ferai mes photographies en mai ou en juin. Cela ne retardera point du tout mon travail parce que je verrai le danseur incessamment ». Ainsi, grâce à Marey, la soutenance de Maurice Emmanuel fut brillamment illustrée par “un film” opérant l’analyse et la synthèse des mouvements des danseurs grecs antiques comparés à ceux des danseurs classiques de l’Opéra.

 

Maurice Emmanuel qui, comme Marey, a poursuivi ses études secondaires au collège Monge (dirigé par des Oratoriens) et bien qu’une génération le sépare de lui, a été rompu aux mêmes méthodes de travail exigeantes. Marey et Emmanuel, l’un comme l’autre, revendiquent un progrès humain fondé sur la science. Marey essaie par deux fois sans succès de lui obtenir des cours d'histoire de la musique au Collège de France. En 1904, Marey intervient de nouveau pour lui obtenir une nomination dans un lycée parisien de jeunes filles ; il y restera jusqu’en 1909, date à laquelle il succède à Louis-Albert Bourgault-Ducoudray (1840-1910) comme professeur d’histoire de la musique au Conservatoire national de Paris.



Josette UEBERSCHLAG
CIMEOS - Université de Bourgogne



Sources :

CORBIER Christophe, "Maurice EMMANUEL", coll. horizons, Paris, bleu nuit éditeur, 2007, 176 pages.
Lettres de Maurice EMMANUEL à ses parents, archives privées de Anne EICHNER-EMMANUEL
 “Maurice EMMANUEL et son temps (1862-1938). Lettres inédites”, introduction et notes de Franck EMMANUEL dans revue internationale de musique française, n°11, juin 1983.
CALLAIS François, 1988, “Maurice EMMANUEL et le pays beaunois”, Brochure Saônora, Centre culturel de Mâcon, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort du compositeur.
Site internet de l’association des AMIS DE MAURICE EMMANUEL.
 
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