L'intention de ce documentaire s'articule autour de quatre dimensions :
- garder une trace de l'interprétation du pianiste Pascal Amoyel, considéré comme l'un des meilleurs jeunes talents de la génération 2000,
- à travers le choix de l'oeuvre interprétée, mettre à jour le besoin viscéral de Pascal Amoyel de jouer des compositions "politiques" faisant référence à la nécessité du devoir de souvenir,
- découvrir une oeuvre majeure sur la guerre, la folie humaine, l'atrocité des camps de concentration,
- témoigner du fait qu'une interprétation ne se borne pas uniquement en la rencontre d'un musicien et d'une partition mais, au delà, de la rencontre, de l'échange et de la symbiose d'un pianiste et d'un compositeur, Olivier Greif.

Ce documentaire se décompose en trois parties :
- la présentation par l'interprète du compositeur et inversement,
- l'interprétation de l'oeuvre et, au-delà, la captation des trois mouvements qui composent cette sonate :
Le premier empreint d'une atmosphère onirique exprime le combat, la violence, la folie; Le deuxième moment de désolation, puis, paradoxalement, de calme pour repartir ensuite vers l'expression de la souffrance dans sa forme la plus cruelle et la plus aliénante; Enfin, le dernier mouvement, plus bref, composé d'une répétition de notes, comme l'écho du brouillage de Radio-Londres, induisant, peut-être, la possibilité de la Libération et d'une renaissance.
- la discussion entre Pascal Amoyel et d'Olivier Greif autour de l'oeuvre, de son histoire, de sa portée politique, échanges autour d'une même dimension spirituelle, des mêmes racines, des mêmes angoisses. Mais aussi, par delà une approche mystique de la musique qui leur est commune, la mise en éclairage de points de vue qui, peut-être, les éloignent.

A chacune des trois parties de ce film correspondent des plans et des montages différents. Au plan fixe de l'interprète puis du compositeur lors de leur présentation, succédent des plans répétitifs de même valeur pour insister sur le caractère obsessionnel des thèmes, un montage rapide de gros plans de frappes de clavier et de visages entrant et sortant du cadre appuye l'idée de violence et de folie. Les images se fondent au langage de la musique et un autre élément renforce le caractère émotionnel de cette oeuvre : le regard de son compositeur. Enfin, Pascal Amoyel et Olivier Greif sont filmés ensemble lors de la discussion finale.

Partenariats
Le CNC
MUZZIK (France)
Les Films de l'Arche

Support de tournage
BETA numérique

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