Diasporas
A la veille du troisième millénaire, alors que les progrès technologiques permettent de rencontrer virtuellement des individus du bout du monde, notre quotidien connaît le réveil des nationalismes et de la xénophobie. Depuis la Diaspora juive, historique et violente, nous assistons à de nouvelles dispersions, de nouvelles émigrations, qui conduisent à une polyphonie culturelle généraliste : poussés par la nécessité, par un idéal ou tout simplement par leurs rêves, des individus choisissent l'exil, convaincus que "la vie est ailleurs".
Pour ces "dépaysés", volontaires ou non, osons donc prononcer aussi le mot de "Diaspora" ou plutôt de "Diasporas". Il s'agit en effet de s'intéresser à des histoires très humaines, simples ou étonnantes, à des gens qui, un jour, ont quitté leur pays, et qui ont tous un point commun : ils sont émigrés.
Dans toutes les régions de France, des écrans de cinéma aux vitrines des librairies, des spectacles chorégraphiques aux expositions, les créateurs exilés apportent un nouveau regard, vierge de nos certitudes, riche d'une nouvelle culture fondée sur le manque, l'imaginaire, souvent la nostalgie et toujours l'espoir.
Diasporas propose donc de découvrir et de comprendre ces citoyens d'un nouveau type, à la fois membres d'une communauté minoritaire et hôtes de différentes régions de France, de comparer leurs différents vécus au sein d'une société qui leur devient progressivement familière. Mais il s'agit aussi, bien au-delà de l'analyse politique ou sociologique, de dévoiler l'intime de ces étrangers d'ici et d'ailleurs, pour lesquels deux cultures et deux sociétés se superposent.
Diasporas, c'est un regard porté sur le romanesque qui entoure la figure de l'exilé, toujours objet de fascination pour l'autochtone.C'est également une réflexion sur l'image de l'être "dépaysé", qui résonne si fort en chacun de nous. Sans doute d'ailleurs parce qu'elle nous renvoie à l'un des archétypes de la condition humaine, celui du paradis perdu évoqué par Milton, qui fait de nous tous des exilés.
Diasporas, qui représente le phénomène du déracinement à travers des personnages très dissemblables, grands artistes (cinéastes, peintre, danseur, couturier...) et émigrés anonymes, cherche à découvrir comment l'exil peut-être le moteur, l'âme de la création : en franchissant les frontières, l'exilé dépasse ses limites et assure, par son oeuvre ou sa vie propre, non seulement sa survie, mais sa renaissance. Les grands créateurs, miroirs exemplaires de l'émigration, ont ainsi la chance, paradoxale, de transformer une épreuve en une liberté plus grande, voire ultime, dont la création est le premier ressort.
Public : Jeunesse et Famille
Intention : Cette série permet de découvrir comment l'exil peut être le moteur, l'âme de la création : en franchissant les frontières, l'artiste exilé dépasse ses limites et assure, par son oeuvre ou sa vie propre, non seulement sa survie mais aussi la renaissance de l'Art.
Thèmes : En Catalogue
- De Dijon à Marrakech, Carmen Rubio, flamenca de Bourgogne (danseuse flamenco espagnole ayant créé son école en France)
- Hayet Ayad, un chant pour la vie
Partenariats : Avec le soutien du programme MEDIA de l'Union Européenne, Le CNC, FRANCE 3 Bourgogne Franche-Comté, MEZZO, OMNIBUS (Espagne), 2 M (Maroc)
Supports de Tournage : BETA SP ou DVCam
